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The original english language interview is also available.
Hinweis: Die Antworten wurden aus dem Französischen übersetzt. So wurde auch auf das Originalinterview verzichtet, da es sich um englische Fragen und französischen Antworten handelt.
Eine wahnsinnige Arbeit steckt ja hinter Deinem Kurzfilm „Grand Canons“ . Wie lange hast Du gebraucht alles zu zeichnen und wie hast Du die Objekte dafür auserwählt? Hattest Du alles real vor Dir gehabt?
Ich stelle mir dann auch die Zusammenstellung spannend vor. Kannst Du mir dazu erzählen?
Den Film mit einer Szene zu beginnen, in der ich beim Zeichnen gesehen werde, ist eine Beziehung zur Zeit, die sich einstellt: Meine eigene Lebenszeit, die Zeit der Beobachtung, die Zeit des Aquarellierens, die Zeit der Objekte. Es ist auch eine Beziehung zu den Materialien, Empfindungen und der Komplexität eines scheinbar einfachen Bildes.
Dann spielt das Herz des Films mit der Anzahl der Zeichnungen, ihrer Abfolge, ihren Ähnlichkeiten und Variationen. Viele der Zeichnungen haben die gleiche Art von Formen mit sehr leichten Variationen (wie Schneeflocken oder Blätter eines Baumes), fast ähnlich, aber alle unterschiedlich (Stifte, Gabeln, Kämme, Fernbedienungen etc.). Ihre „Montage“ ermöglicht ein Schwingungsspiel, wie in einer gestischen Malerei, eine Dynamik. In einigen Fällen sogar eine Form des kinematographischen Tropfens mit fadenförmigen Objekten (Kabel, Spanner…), rhythmische Effekte in der Nähe einer bestimmten mathematischen und musikalischen Abstraktion. Schließlich das Verhältnis zu der sehr großen Zahl – Anzahl der Zeichnungen sowie Anzahl der Anordnungen der Figuren zwischen ihnen -, die unendlich sein könnte, wird durch die geometrische und rhythmische Progression des Filmkerns und durch die letzte Sequenz gezähmt, die es dem Betrachter ermöglicht, die Trance zu verlassen und bewusst seinen eigenen Blickwinkel zurückzugewinnen, eine Art „fossiles„ Bild, bei dem alle auf dem Boden verteilten Zeichnungen mit einer Drohne gefilmt wurden, bei der jede Zeichnung zu einem Pixel wird der Unendlichkeit.
Wunderbar unterstützt wird der Film auf tonaler Ebene. Wie entstand die passende Musik samt Geräuschkulisse?
Ich wollte konkrete Klänge von Objekten (Bohrer, Scheren, Sägen, etc.) und echten Musikinstrumenten (Trompete, Klarinette, Schlagzeug, etc.), damit der Soundtrack nicht „Techno“ ist und die Bildabfolge manchmal fast als Partitur verwendet werden kann.
Yan hat eine Musik von Objekten entwickelt, klangliche Erzählung, Pablo hat ein klassisches Instrumentarium in dieses Klangmaterial integriert, seine Beherrschung der Orchestrierung und seine fortgeschrittene Praxis der Perkussion, die es ihm erlaubt, sich alle Arten von Kreuzungen vorzustellen und zu experimentieren. Keine narrativen Einschränkungen im Bild zu haben, erlaubt eine große Freiheit bei der Klanggestaltung.
Erzähl mir doch etwas mehr von Dir und Deiner Liebe zu Film und Animation?
Zwischen 1992 und 2006 habe ich auch etwa zwanzig Super-8-Filme gedreht, experimentell, familiär, burlesk, die ich manchmal auf Festivals zeige. Ansonsten war eine der Referenzen für diesen Film Paul Bush „While Darwin sleeps“ und viele andere.
Auf welche weiteren Projekte darf man sich bei Dir freuen?
Ich hoffe, dass ich all diese Arbeiten in einer Ausstellung in mehreren Konfigurationen zeigen kann, wie es derzeit in Frankreich in Nizza bei „la Station“ der Fall ist, wo ich dann „Cocktail Electro“ zeigen kann. Ich zeichne ansonsten weiter, und vielleicht eines Tages (aber weit entfernt) wird es einen weiteren Film geben.
Die Fragen stellte Doreen Matthei
Übersetzung von Michael Kaltenecker
Lies auch die Rezension zum Kurzfilm „Grand Canons“
Interview:
At the DOK Leipzig you could see your fantastic film “Grand Canons”, fittingly right before the film “Keeping & Saving”. How did you find the idea for it?
Désolé je n’ai pas vu «Keeping et Saving» (que la bande annonce)…
The work behind the film seems insane. How long did it take you to draw everything and how did you choose the objects for it? Did you have everything really right in front of you?
En 2004, je me suis lancé un nouveau défi : «tout représenter». Je dessine à l’aquarelle et à l’échelle 1, dans un dessin dit «objectif» regarder les objets que produit l’homme comme le faisaient les entomologistes, botanistes du 19 eme siecle ,chaque jour, tous les objets qui «entrent à la maison». Je deviens «une machine à dessiner pour une mise à plat ethnographique des objets que j’ai réellement eu sous les yeux pendant 11 ans soit 5000 dessins pour le film «Grands Canons» ».
Cet ensemble toujours en expansion comprend à ce jour environ 6000 dessins. Je fais le choix de ne pas choisir, mais d’observer et de restituer.
I could then also imagine that compiling everything together would be exciting. Can you tell me about it?
Une des lignes de force du film est de faire vivre au spectateur une expérience de zapping extrême aux limites de la visibilité, tout en lui permettant de percevoir la singularité de chaque image.
En commençant le film par une scène où l’on me voit dessiner, c’est un rapport au temps qui s’installe.mon propre temps de vie, Le temps de l’observation, le temps du dessin a l’aquarelle, le temps des objets. C’est également un rapport aux matières, aux sensations, à la complexité d’une image apparemment simple.
Ensuite, le coeur du film joue avec le nombre des dessins, leur succession, leurs ressemblances et leurs variations.Beaucoup de dessins ont le même type de formes avec des variantes très légères (comme les flocons de neige ou les feuilles d’un arbre), presque semblables mais tous différents (stylos, fourchettes, peignes, télécommandes…). Leur «assemblage» permet un jeu de vibration, comme dans une peinture gestuelle, une dynamique. Dans certains cas, même une forme de dripping cinématographique avec les objets filiformes (câbles, tendeurs…) des effets rythmiques proches d’une certaine abstraction mathématique et musicale. Enfin, le rapport au très grand nombre – nombre de dessins comme nombre d’agencements des figures entre elles – qui pourrait être infini,
est apprivoisé par la progression géométrique et rythmique du coeur du film, et par la dernière séquence, qui permet au spectateur de sortir de la transe et de se réapproprier consciemment son propre point de vue une sorte d’image« fossile » ou l’ensemble des dessins étalés au sol ont été filmé avec un drone ou chaque dessin devient un pixel… (l’inventaire / l’infini )
The film is wonderfully supported on a sound level. How was the right music and background noise created?
J’ai proposé au compositeur Pablo Pico qui est une connaissance de longue date, avec qui j’ai fais de la musique, pour écrire la musique de mon film. De son côté, Pablo a très rapidement proposé une collaboration, une écriture à quatre mains, avec Yan Volsy, qui est à la fois musicien, monteur son et bruitiste pour le cinéma, pour «Grand Canons», les sons comme les notes de musique permettre aux deux univers de se répondre et d’interagir avec l’image.
Je voulais des sons concret d’objets (perceuses, scie ciseaux …) et des vrai instruments de musique (trompette, clarinette, percussions…) que la bande son ne soit pas «techno» et que la bande image parfois puisse servir presque de partition
Yan a élaborée une musique des objets, narration sonore, Pablo a intégrer a cette matière sonore un instrumentarium plus classique, sa maîtrise de l’orchestration et sa pratique avancée des percussions lui permettant d’imaginer et d’expérimenter toutes sortes de métissages. Ne pas avoir de contraintes narrative dans l’image, permet une grande liberté pour la création sonore.
Tell me a little more about you and your love for film and animation?
Avant ce film, j’ai réalisé «Petits Canons» en auto production, qui était une première expérience teste, pour «Grands Canons» (j’ai dessiné tout les jouets de mes enfants, 2500 dessins)
J ‘ai également réalise entre 1992 et 2006 une vingtaine de films en super 8, expérimental. familial, burlesque, grand plaisir… que je montre parfois en festival. Sinon une des references pour ce film a ete, Paul Bush «While Darwin sleeps» et pas mal d’autres…
What other projects can we look forward to?
J’espère pouvoir montrer tout ce travail en exposition, dans plusieurs configurations, comme c’est le cas actuellement en France a Nice a «la Station» ou je montre «Cocktail electro». Je continu a dessiner, et peut être un jour (lointain ) un autre film …
Qestions asked by Doreen Matthei
Read on the german review of the shortfilm „Grand Canons“
Ein Gedanke zu “Sechs Fragen an Alain Biet”